Historique du Taekwondo
Le Taekwondo est un
art martial Coréen et un
sport olympique. Taekwondo signifie
la voie des pieds et des poings.
C'est l'art martial le plus connu du
Pays du Matin Calme, surnom de la
Corée. Il possède plus de 2000 ans d'histoire parsemée par ses pays voisins,
la
Chine et le
Japon.
Avant 1911
Des fresques murales, datant d'environ
37 avant Jésus Christ, présentent des techniques proches du Taekwondo. Durant les ères suivantes,
les 3 dynasties Paekje, Silla et Koguryo développent les techniques martiales Hwarangdo, Soobak et Taekyon.
Au
VIIème siècle, l'état de
Koguryo devient le plus puissant de la Corée. Il effectue la synthèse de son art martial avec celui des
territoires occupés, et crée le
Taekyon : ancêtre direct du Taekwondo.
Au
XIIIème siècle, la Corée est envahie par les mongols et rattachée à la Chine. Par conséquent,les arts martiaux chinois et
coréens se mélangent et s'influencent mutuellement pendant près d'un siècle.
Au
XIVème siècle, le retour à l'indépendance popularise le Taekyon. Mais celui-ci se perdra peu à peu au fil des siécles.
Seuls, quelques maîtres transmettront leur art à quelques disciples.
Au
XVIIème siècle, la Chine des Qings envahie la Corée après une rude résistance menée par les moines bouddhistes. Cette
différence avec l'Occident (ceux qui "prient" ne sont pas les mêmes que ceux qui "combattent") a permis à la religion et aux arts guerriers de s'influencer
mutuellement.
Période coloniale
Depuis 1868, le
Japon rentra dans l'
ère Meiji et décida de coloniser ses voisins : la Russie, la Chine et la Corée.
En
1911, la Corée fût annexé et sera libérée
à la fin de la seconde guerre mondiale en
1945 par l'armée américaine.
L'armée japonaise aboli toutes les traditions coréennes et
notamment le
Taekyon, qui fût tout de même enseigné clandestinement. Le
Karaté fût introduit en Corée ainsi que d'autres techniques purement japonaises.
Après 1945
A la libération de la péninsule coréenne, les coréens
abandonnent le Karaté et revalorisent leurs arts martiaux originels. Plusieurs maîtres ouvrirent
des écoles ou dojangs et reprirent l'enseignement des différentes méthodes du
Taekyon et des influences laissées par le Karaté.
En
1955, le gouvernement et les grands maîtres décident de populariser ces arts martiaux et de les unifier sous un même nom.
Le
3 septembre 1959, le mot
Taekwondo naît ("la voie du poing et du pied") par référence à son
ancêtre : le Taekkyun.
En
1962, le Taekwondo devient officiellement
sport national de la République de Corée. Depuis cette date, l'art martial
est enseigné
aux policiers, aux militaires et aux étudiants.
En
1965 est créée l'association coréenne de Taekwondo (
Korean Taekwondo Association : K.T.A.).
En
1972 est créé le
centre mondial du Taekwondo : le
KUKKIWON.
En
1973, c'est au tour de la fédération mondiale de Taekwondo (
World Taekwondo Federation : W.T.F.).
Dans les années 70, des experts coréens sont envoyés partout dans le monde dans le but de développer
et enseigner le Taekwondo à l'échelle internationale.
Du
25 au 27 mai 1973 ont lieu les
1ers championnats du monde de combats à Séoul.
En 1988 et 1992, il a été sport de démonstration aux
Jeux Olympiques. Depuis l'an
2000, il fait partie
des épreuves olympiques. En 2004, il remporte un grand succès aux Jeux Olympiques d'Athènes en ramenant 2 médailles
françaises sur 4 candidats.
En France
Le Taekwondo a été introduit en France en
1969 par
Maître Lee Kwan Young envoyé par la KTA.
Le
1er septembre 1995 est créé la
Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées.
Aujourd'hui, la
FFTDA compte environ
50 000 licenciés inscrits dans
950 clubs.
Médaillés olympiques Français :
- Althéa LAURIN - Tokyo 2021 bronze
- Haby NIARE - Rio 2016 argent
- Anne-Caroline GRAFFE - Londres 2012 argent
- Marlène HARNOIS - Londres 2012 bronze
- Gwladys EPANGUE - Pékin 2008 bronze
- Myriam BAVEREL - Athènes 2004 argent
- Pascal GENTIL - Athènes 2004 & Sydney 2000 bronze
Champions du monde Français :
- Haby NIARE - 2013
- Anne-Caroline GRAFFE - 2011
- Gwladys EPANGUE - 2009 et 2011
- Mamedy DOUCARA - 2001
- Mikaël MELOUL - 1993